La météo n’est pas au beau fixe, en ce troisième jour de grève, mais la détermination n’en est que plus grande encore. Elle semble même se renforcer de jours en jours. C’est pratiquement 70% de la plateforme de livraison de PAU qui est en grève. Le mouvement se structure pour durer dans le temps d’autant plus que la direction ne semble pas comprendre l’exaspération de ces livreurs. Pourtant, il semble bien évident qu’une grève n’est jamais faite pour le plaisir.
Les négociations avec les partenaires sociaux, vers lesquelles la direction semble vouloir les renvoyer ont pourtant déjà eu lieu durant le mois de juin, sans que l’entreprise, certainement verrouiller par le Groupe, ne concède rien de significatif. Il est vrai que tout le bénéfice de la filiale a été « confisqué » par le groupe. Pourtant, ces salariés ne demandent qu’une juste valorisation de leur travail et que l’on tienne compte de leur situation d’itinérant obligés de prendre leur repas dans le parcours de leur tournée pour ne pas pénaliser les clients, souvent à un endroit et à un moment qu’ils ne peuvent réellement définir à l’avance et pour un coût supérieur à celui du modeste ticket restaurant de 7euros. Doivent-ils rentrer sur la plateforme tous les jours pour pouvoir manger dans des conditions similaires à tous les salariés mais au détriment de la qualité du service DARTY et pour un coût économique pour l’entreprise largement supérieur à la prise en charge d’un repas?
En tous cas, l’entreprise est peut être tentée par le pourrissement de la situation et le découragement des grévistes mais ce serait ne pas respecter ses salariés que de vouloir faire cela et bien entendu cela ne marcherait pas compte tenu de la détermination intacte des 70% des grévistes de la plateforme. Le risque pourrait-être un développement du conflit.
Nous invitons l’entreprise, sa direction, à se rapprocher des salariés concernés, de leurs représentants, pour prendre en compte leurs revendications et pour ensemble trouver un terrain d’entente satisfaisant pour tous le monde.
