En l’absence de DRH, nous avons assisté à DGO à une « négociation » plutôt singulière. En effet, la direction a clairement indiqué en préambule de ces négociations, que le contenu de ces dernières serait lié d’une part, à la signature d’un accord sur le travail du dimanche pour les 4 magasins se trouvant en ZT, et d’autre part à la signature par la majorité des syndicats de ces NAO 2017. Une sorte de double « chantage »…
C’est une « drôle » de façon de faire mais pourquoi pas si le contenu de ces NAO s’avère, au final, à la hauteur des attentes des salariés. Alors sortons de cette forme imposée par la direction et regardons les propositions soumises à signatures :
- 1% d’augmentations des grilles sauf pour les vendeurs.
- Pour les salariés hors grilles : 10 euros d’augmentation
- Pour les vendeurs travaillant le dimanche : jours de récupération payé sur la base du fixe + variable
- Augmentation de la valeur du chèque- déjeuner de 20 centimes dont 40% à la charge du salarié
- Un complément d’intéressement de 200 000 euros à partager, de façon proportionnelle à son salaire, entre les 3000 salariés de DGO.
- Une mesure d’aide à récupérer, sous conditions, des points pour les itinérants.
A la lecture de ces propositions principales, c’est plutôt la déception qui domine. Le fond n’a pas rattrapé la forme.
Aucune des revendications de la CGT n’a été retenue, si ce n’est la négociation d’un accord d’intéressement dans le périmètre de DGO et la demande de vérification de la montée automatique à l’échelon supérieur au bout d’un an d’ancienneté pour les salariés en contrats dits « étudiants ».
Quand on pense, que notre cher PDG a bénéficié d’une augmentation de 21% de sa rémunération. Il est passé de 11 millions d’euros à 14 millions d’euros. Modestement et symboliquement, nous avions demandé pour les salariés une augmentation 10 fois moins importante que la sienne : 2,1% pour les salariés contre 21% pour notre PDG. La direction a tranché pour 1% et encore pas pour tout le monde…
Bref, les propositions de l’entreprise étant insuffisantes et trop éloignées de nos revendications, en l’état nous ne signerons pas cet accord des NAO 2017. Nous appelons la direction à continuer la négociation. Economiquement, les chiffres permettent à l’entreprise d’aller plus loin dans ses propositions, notamment dans les augmentations des salaires et dans des mesures plus « structurelles » de valorisation de la compétence.
Nos revendications salariales pour les NAO 2017